ERAMET RESEARCH par Darre,

ERAMET Research, centre de recherche du groupe ERAMET, à Trappes.

          Grâce à l'intervention de Mr Petit, directeur du site, nous avons eu l'immense honneur de visiter le centre de recherche du groupe ERAMET à Trappes. Le centre de recherche du groupe industriel a pour mission de trouver de nouveaux processus d'extraction de minerais (nickel ou manganèse) et d'améliorer ceux déjà existants. Dès notre arrivée, nous avons tout de suite été confronté à une sécurité herculéenne. Nous avons revêtis une blouse jetable, mis des chaussures de sécurité et le port du casque et des lunettes étaient obligatoires durant presque toute la visite des infrastructures.

La première partie de notre visite s'est faite dans les laboratoires du centre où sont identifiés des échantillons de roches provenant des mines potentiellement exploitables. Ce travail se nomme la minéralurgie, cette réductions du minerai en poudre de moins de 60 microns est fondamentale pour tous le reste des procédés. Il est la base des recherches effectuées dans le centre.

C'est en effet grâce à la minéralurgie que l'on peut chercher à améliorer les processus de purification du minerais ou en créer de nouveaux. Nous avons donc pu voir les "jouets" de ces chercheurs, de fabuleux outils aux noms barbares tels que le Microscope Électronique à Balayage, le diffractomètre ou encore la micro sonde électronique, ...

Après la visite des laboratoires de caractérisation et d'analyse, nous avons été plongé au coeur même de répliques miniatures d'usines pyrométallurgique et hydrométallurgique. Ces reproductions à plus petite échelle n'entrent en activité qu'une ou deux fois par an environ et sont aussi productives qu'une usine telle que l'usine de la Société Le Nickel. Pour les faire fonctionner, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il faut donc mobiliser un nombre suffisant de techniciens et d'ingénieurs durant cette période de 6 semaines, d'intense activité, où les efforts et les recherches des semaines précédentes sont testés. Les moyens mis en oeuvre pour reproduire une usine de taille réelle sont donc considérables.

En visitant ces pilotes, il nous a été difficile d'imaginer la taille que ferait tout ces appareils et autres machines. En effet, nous avons pu observer des décanteurs d'environ 50 cm de long et 10 cm de large alignés dans une partie du pilote hydrométallurgique, décanteurs qui seraient de la taille d'une piscine olympique dans une véritable usine hydrométallurgique.

Nous avons aussi eu la chance de visiter un pilote d'usine pyrométallurgique en cours d'agrandissement. Le four électrique utilisé dans ce pilote montait à des températures comparables à celles de l'usine de Doniambo. La visite de ces deux usines pilotes nous a été faite par deux calédoniens, tous deux anciens du lycée Jules GARNIER, qui effectuent actuellement leur stage de master dans le centre de recherche de Trappes.

Enfin, nous avons visité le laboratoire Hydro 2, laboratoire de recherche sur les minerais du Gabon contenant de l'uranium en très faible quantité. Il va de soit que la sécurité dans cette partie du centre n'était pas négligée : nous sommes passés par plusieurs salles de pression atmosphérique différentes afin d'éviter que des poussières ne se dispersent dans le reste du centre et avons dû jeter nos blouses directement à la sortie. Cependant, d'après notre guide, chercheur dans ce laboratoire, le taux de radiation est beaucoup plus faible ici que dans d'autres parties de la France qui sont elles, naturellement à caractère radioactif plus élevé.

Nous avons clôturé notre visite en déjeunant au restaurant de l'entreprise avec Mr Petit, le directeur du centre et l'un de nos guides. Nous les remercions eux, et toutes les personnes que nous avons rencontré durant la visite, de nous avoir permis d'entrer dans ces lieux souvent à caractère confidentiel, ce qui explique l'absence de photos.

                                                                                                        Darren

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